La forêt à SAINT-LAURENT-MÉDOC

La forêt Saint-Laurentaise est composée d'une partie communale en cogestion avec l'Office National des Forêts et des parcelles forestières exploitées en sylviculture privée. C'est un patrimoine d'une grande valeur naturelle, économique et sociale  à préserver et à valoriser.  

Au quotidien, les forestiers veillent à son entretien et à son développement. Un programme d’actions sur 20 ans a été élaboré avec les services de l’ONF et constitue une garantie de gestion durable de la forêt pour la commune. 

La forêt communale


Pour sauver la forêt dévastée par la tempête de décembre 1999, une convention d'adhésion et de co-gestion est [enfin] signée avec l’Office National des Forêts en 2002, permettant ainsi d'assurer le nettoyage. Plus de dix ans seront nécessaires pour réensemencer notre forêt communale, qui est, à ce jour, en pleine vitalité, capital écologique indispensable à la vie.

 

Elle représente une surface cadastrale de 1 903,40 ha pour 1 878 ha boisés.

La surface non boisée se compose en grande majorité de zones humides et de l’emprise des équipements (desserte et pare-feu).

 

En effet, comme l’ensemble du massif landais, la forêt de Saint-Laurent-Médoc est soumise à un fort risque d’incendie.

Elle est dotée d’un PPRIF qui classe toutes les parcelles de la forêt communale en zone d’aléa fort.

Cette forêt se compose de plusieurs entités géographiques principalement situées à l’ouest du territoire communal. La dispersion est importante puisqu’une distance de 13,4 km sépare la parcelle 1, la plus au nord à la parcelle 74, la plus au sud.  D’autres entités de faible surface se situent au sud-est du bourg de la commune.

La forme en arc de cercle de la forêt n’est pas due au hasard.

Les terrains privés autour de la commune étaient voués à l’agriculture car ils étaient moins humides et se travaillaient plus facilement.

Les terrains communaux se situaient au-delà des terrains privés, c’est-à-dire dans les milieux les plus humides voués à l’élevage puis à la pineraie. La forêt présente plusieurs aspects essentiels à la démarche entreprise auprès du label Villes et Villages fleuris.

 

En effet, sa fonction écologique, sociale (paysage, accueil, ressource en eau potable), sa production ligneuse ainsi que son rôle de protection contre les risques naturels, en font une déterminante essentielle à un cadre de vie serein et préservé. 

Point d’histoire sur l’origine de la forêt communale


PAR M. OLIVIER CRUZIN

 Sous l’ancien régime, les landes servaient de parcours aux troupeaux de moutons et appartenaient aux seigneurs qui, pour certaines parties, les avaient concédées par baillette (ou bail) à fief, à cens ou sous d’autres formes aux habitants des villages ou à certaines familles.

Depuis des temps ancestraux, les habitants avaient des droits reconnus sur ces landes notamment le droit de faire paître leurs moutons, de construire des bergeries, de ramasser la bruyère pour les litières, d’installer des ruches…

A la révolution, ces territoires sont devenus propriétés des habitants ou des familles désignées dans les baillettes. En 1840 lorsque le cadastre fut réalisé, ces vacants qui servaient toujours de pacage aux moutons sont devenus des sections du village.

Lorsque l’empereur Napoléon III établit la loi du 19 juin 1857 (loi qui impose aux communes d’assainir et d’ensemencer en pins les terrains leur appartenant), les habitants de certains hameaux se sont partagés ces landes, ayant peur d’en être dépossédés.

Pour la partie au nord de la Berle, les descendants des propriétaires de l’ancienne seigneurie de Beychevelle ont intenté un procès vers 1850 pour récupérer ces landes. Or, certaines parties avaient été cédées par l’ancien seigneur à 34 familles de la commune en 1788.

Après 27 ans de procédure (1850-1877), la commune s’est finalement arrangée avec les descendants du château de Beychevelle, au détriment des habitants de la commune. Sur les 3333 ha de landes, la commune récupéra les trois quart (soit 2500 ha) et les propriétaires du château de Beychevelle le quart restant (soit 833 ha). De ce fait, les landes du territoire de la commune n’ont pas subi les contraintes de la loi de Napoléon III.

Vers 1880, les landes n’ayant pas été partagées sont devenues peu à peu communales. Elles servaient toujours de parcours aux moutons moyennant une redevance par tête de bétail.

A partir de 1914 environ, les troupeaux de moutons sont devenus moins nombreux et les landes communales abandonnées furent peu à peu colonisées naturellement par les pins maritimes à partir des terrains voisins qui étaient boisés.

 

Le boisement naturel de la forêt communale date de cette époque.

 

Il faut aussi tenir compte des incendies et notamment celui du mois d’août 1937 qui ravagea plus de 3000 ha dans la partie sud-ouest de la commune.

Les nombreuses lagunes (86) représentent des milieux naturels remarquables pour la faune et la flore (12,77 hectares).

Le marais est le royaume des pêcheurs. Des balades en pleine nature, à pied, vélo ou cheval, invitent à sa découverte. Le marais est bordé de peupliers, prairies et vignes. On peut y rencontrer certaines espèces comme le populage des marais (fleur), le cuivré des marais (papillon) ou le pluvier doré (petit oiseau au plumage jaune tacheté de gris) tout en visitant des vignobles réputés.

Zoom sur l’aménagement de la forêt communale


2018-2032

La stratégie d’aménagement développée tend à proposer des sylvicultures différenciées du pin maritime en fonction de la fertilité de la station forestière et de la potentialité du peuplement pour la production de bois d’œuvre.

 

Sont pris en compte dans la gestion courante, les enjeux liés à la biodiversité avec par exemple la préservation d’arbres morts et caverneux, le maintien des feuillus ou la prise en compte des périodes de ponte de l’avifaune lors des coupes et travaux.

 

Des mesures spécifiques sont prises concernant les parcelles du site Natura 2000, les lagunes et la réserve botanique ou l’accent est mis sur la préservation des sites et une approche environnementale poussée afin de ne pas perturber le bon développement de ces zones.

 

Les enjeux d’accueil du public sont traités sur la totalité du massif avec des panneaux signalétiques d’informations accompagnant les balades pédestres des petits et grands. Une stratégie paysagère particulière est mise en œuvre dans la gestion forestière à proximité des voies routières les plus fréquentées, dans le périmètre de protection de l’Eglise de Benon, monument historique classé, ou encore à proximité des vestiges archéologiques afin de développer la diversification des milieux grâce notamment au maintien des feuillus. La forêt est soumise au risque d’incendie, elle est bien équipée avec un réseau de pistes conséquent et entretenu.

 

Des équipements complémentaires ont été réalisés sur l’ensemble de la commune (réserves et forages). L’aménagement passé couvrait la période 2003-2017 et a été fortement perturbé par les tempêtes et incendies. Alors qu’il prévoyait une récolte de 72 200 m3, il fut constaté une récolte réelle de 90 500 m3 dont 16 300 m3 de bois chablis ou incendiés (soit 18% de la récolte totale).

 

A titre d’exemple : La tempête Martin de 1999 a eu un impact très important sur le massif : 46% de la surface furent touchés à plus de 40%. Ce constat a modifié de manière très importante l’équilibre des classes d’âge de la forêt puisque 782 hectares furent reboisés sur cette période. Suite à la tempête Klaus de 2009 des dégâts de moindre ampleur ont été constatés et 5 000 m3 de chablis furent récoltés suite à cette violente perturbation atmosphérique. Un incendie en avril 2017 a entrainé la destruction de 136 hectares de peuplement et la récolte de 11 000 m3 de bois incendiés.

 

Les risques de dégâts sur les peuplements par les tempêtes et les insectes xylophages sont cependant importants et pris en compte dans la gestion.

 

Il faut également prendre en compte, les mesures particulières mise en place pour lutter contre les risques de fome, d’armillaire, d’hylobe et le développement des chenilles processionnaires du pin et le sténographe. Également, les dégâts dus au grand gibier, cerf en particulier, sont importants.

Un plan de chasse est effectué chaque année par l’Association Communale de Chasse Agréée (ACCA) locale en collaboration avec l’ONF dont l’objectif est de définir les modes et la pression de chasse dans les secteurs forestiers. Une attention particulière est également portée sur l’augmentation importante des populations de sangliers.

Le peuplement forestier


Essences, strates herbacées et types de peuplements rencontrés dans la forêt saint-laurentaise

  • Pin maritime
  • Chênes indigènes : chêne pédonculé, chêne tauzin…
  • Frêne Peuplier
  • Robinier
  • Feuillus divers à vocation environnementale : bouleau, tremble...
  • Molinie, bruyère ciliée « Erica ciliaris », bruyère à 4 angles « Erica tetralix », bruyère cendrée, bruyère callune, fougère aigle, Ajonc d’Europe, Brande…

Zone humide non boisée et lagunes 1 730 hectares de forêt se trouvent en futaie régulière de pin maritime.

 

Oeuvrons ensemble pour La Défense des Forêts Contre l’Incendie

La DFCI Aquitaine lutte toute l’année contre les risques de feux de forêt. L’entretien des parcelles et des infrastructures est essentiel afin de protéger et sauvegarder notre patrimoine.

C’est pour cela qu’avant tout travaux, renseignez vous auprès de la DFCI qui édite une carte de vigilance destinée aux professionnels.

 

Le débroussaillement est aussi un principe de mesures préventives des risques.

 

L’obligation de débroussailler pour les terrains situés à moins de 200 m des bois et forêts s’applique sur :

  • 50 m aux abords des constructions
  • 10 m de part et d’autre des voies privées d’accès aux constructions

Dans le cadre du plan des préventions des risques contre les incendies de forêt (PPRIF), l’obligation peut être portée jusqu’à 100 m aux abords des constructions. Le débroussaillement doit être effectué y compris sur les terrains voisins après en avoir informé leurs propriétaires.

Ceux-ci ne peuvent s’y opposer. (Art. L 131-12 du Code Forestier)

 

La période la plus appropriée pour débroussailler est durant les mois de février et mars et lorsque le niveau de vigilance est de « faible à moyen ».

 

Vous êtes situé dans une zone à haut risque feu de forêt. Il est donc interdit toute l’année de brûler les déchets verts.

 

Pour plus d’information contacter la mairie.

Horaires

 

du lundi au vendredi

 08:30–12:30 et 14:00–17:00 

 

Standard

05 56 73 32 70

 

  Hôtel de ville

4, rue Général de Gaulle

33112  Saint-Laurent-Médoc

 

 secretariat@saintlaurentmedoc.fr