La commune de Saint-Laurent Médoc regroupe 66 hameaux et lieux dits habités. Elle est riche d'un patrimoine naturel diversifié, entre la forêt, les vignes, les prairies et les zones humides et des constructions historiques qui couvrent plusieurs périodes, gallo-romaine, moyen-âge...
Il reste peu de sources parlant de ces monuments et beaucoup d’entre eux sont en ruines ou n’existent plus. Cependant, vous pouvez découvrir des lieux tels que l’église du bourg ou celle de Benon, la fontaine de Bernos, certains châteaux, les vestiges du Château de Sémignan…
C’est au bord d’une voie romaine construite sous César, 56 ans avant JC, que se construisent les premières habitations. Laurentus, martyr sous l’empereur romain Valérien, va donner son nom au village.
Bien avant la prise de Jérusalem, l’Ordre de Saint Jean, célèbre pour sa participation aux diverses croisades, construit à Benon, un hôpital et sa chapelle (actuelle sacristie de l’église de Benon) où l’on découvre encore l’empreinte des Templiers et des chevaliers de l’Ordre de Malte.
A la même époque, des moines trinitaires occupaient le centre de Saint Laurent, en témoigne la Place aujourd'hui baptisée du 8 mai 1945.
Au XIIème siècle, l’Aquitaine devient Anglaise, les églises du bourg et de Benon gardent gravées dans leurs pierres, les signes de cette présence qui durera 300 ans.
En 1653, Bordeaux fut investi par les troupes royales. Le prince de Condé et ses hommes, menacés par la famine au cours du siège de Bordeaux, pillent le 8 juin toute la contrée et notamment Saint Laurent. Ses habitants réussissent à survivre grâce à la solidarité de leurs voisins lesparrains et peut-être aussi grâce à son vin, déjà fort apprécié.
En 1800, Benon fut rattaché à Saint Laurent et en 1986 Saint Laurent et Benon devient Saint Laurent Médoc.
En 1919, la municipalité conduite par Adrien MOTHES, décide comme toutes les communes de France, d'élever un monument à la mémoire des soldats morts pour la Patrie. Afin que tous les passants puissent bien le voir et se souvenir, il est érigé à l'angle des rues dénommées maintenant Général de Gaulle (route de Bordeaux) et Marc Bourguedieu (avenue de la Gare). Sculpté par Gaston Leroux, le Monument aux Morts est inauguré le 29 juillet 1923, par le maire de l'époque.
Il est déplacé de quelques mètres, côté rue Claude Martin, lors du réaménagement de la place de la Mairie dans les années 90.
En 2023, lors de la cérémonie commémorative du XI novembre, la population est venue nombreuse pour commémorer cette journée, et célébrer le centième anniversaire d’inauguration du Monument aux Morts, symbole du souvenir et de la mémoire.
L’Église du bourg de Saint-Laurent-Médoc doit son vocable à un saint martyrisé à Rome en 258 dont la fête est le 10 août. Le culte, attesté en Gaule aux Ve et VIe siècles, n’est apparemment pas pratiqué à Saint Laurent avant le VIIe siècle. La première mention de la paroisse date de 1175 environ. L’Église et la paroisse de Benon datent de la même époque mais sont à l’origine d’une fondation hospitalière voulue par le Baron de Lamarque.
L’Église actuelle a été édifiée du XIIe au XVe siècle. Son abside romane et sa tour-porte du XIVe siècle avec sa flèche du XVIe en sont les éléments au titre des monuments historiques. Cet édifice a été profondément modifié au cours des temps par des campagnes de construction distinctes.
Les grands travaux qui ont façonné le visage actuel de l’Église, datent de 1841 et coïncident avec la mode troubadour ou néogothique des années 1830-1840, mouvement esthétique et littéraire de retour vers un moyen-âge idéalisé. Mais l’intérêt principal de cet édifice réside dans l’aspect de son entrée principale, pratiquée dans l’axe du sanctuaire. Il s’agit très certainement d’une chapelle sur porte, aménagée dans une tour frontale et disposée à l’aplomb du passage.
Au cours du XIXe siècle, Benon était une paroisse avec son église, un cimetière et une école, mais surtout une ancienne commanderie pourvu d’un hôpital. L’Église de Notre-Dame-de-Benon a été construite en deux temps. Au IIième siècle la chapelle Sainte Catherine d’Alexandrie, chère au cœur des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. Au XIIe siècle, l’Église actuelle érigée sous le vocable Notre Dame de Benon.
Aujourd’hui, bien que l’hôpital de la paroisse soit détruit, ce lieu sert de point de passage aux pèlerins traversant le Médoc sur le chemin de Compostelle.
Il existait autrefois 11 moulins à vents et 7 moulins à eaux dans la commune de Saint-Laurent-Médoc. Certains ont été entièrement détruits, d’autres en ruines sont encore visibles, d’autres encore ont été conservés voire restaurés.
11 moulins à vents :
Le Moulin de Villeneuve est un vestige caractéristique des 150 à 200 moulins à vents qui couvrirent le Médoc aux XVIIIe et XIXe siècles et dont celui de Vensac est l’unique et authentique survivant. Ils sont pratiquement tous construits sur le même plan avec le même aménagement.
7 moulins à eau :
Les fours à chaux : il en existait 4 sur la commune. 3 d’entre eux ont disparu. Le dernier dans le secteur de Villeneuve nous laisse quelques ruines à contempler.
Bernos aurait pour origine la racine « bern » qui signifirait « ours ».
Le village de Bernos, hameau de Saint-Laurent-Médoc (à 3km du centre Bourg) encercle le champ de foire, un site de 6 hectares plantés de peupliers et de chênes, on y trouve à l’abri des arbres la Fontaine de Bernos.
Cette fontaine, propriété de la famille FOULD, est gracieusement ouverte au public, semble hors du temps, endroit paisible et plein de mystères.
La Fontaine de Bernos est d'origine gauloise. Les Gaulois adoraient les divinités des eaux et les druides célébraient leur culte dans des clairières où pénétrait le soleil à proximité des
sources ferrugineuses considérées comme des divinités.
La vie spirituelle des Gaulois occupait une place importante dans leur groupe social. Les druides, vêtus de blanc, symbole de pureté de lumière et de l'immortalité de l'âme, dirigeaient
des rassemblements au sein de la forêt devenue temple.
La Fontaine de Bernos est un site riche de légendes et de mystères. Sa forme circulaire, ses eaux ferrugineuses, l'arche qui en délimite l'entrée et qui présentait une porte, son
entourage de chênes. Ses légendes laissent fortement penser que des cultes druidiques et celtiques ont eu lieu autour de cette fontaine qui n'a jamais été vue tarie.
On raconte que son eau est ferrugineuse et soignerait les douleurs abdominales et les problèmes de vue.
Par la suite, au travers des époques jusque dans les années 1990, ce lieu mythique offrit un cadre exceptionnel aux rassemblements du village comme la Foire de Bernos, la plus ancienne du Médoc.
Les légendes rattachées à la fontaine :